
Parfois j’aime l’hiver, quand le mistral secoue
Les murs et la toiture à grands coups comme un fou ;
Lovée dans un fauteuil j’aime alors hiberner,
Blottie comme un lapin au fond de mon terrier.
Envie de cocooner à perdre la raison !
Surtout ne plus jamais quitter cette maison
Si douillettement gaie, comme doit l’être un nid !
Attendre patiemment que février s’enfuie !
C’est si bon de sentir que ce toit a une âme,
Immuable et constante et semblable à la flamme
Qui jamais ne s’éteint, ne s’éteindra jamais.
Chaud mazet en hiver, fraîche maison d’été !
Et quand le vent tournoie au-dessus des restanques,
Quand il hurle à la mort dans le creux des calanques
En givrant les grands pins de son souffle glacé,
Je cocoone encore plus et ferme les volets.
“Cocooning”
Vette de Fonclare
ModèleÉléonore Le BourhisAnnée2019LieuBordeaux, France